Le contrôle continu, la moins mauvaise des solutions
L'obtention des diplômes se fera exclusivement sur la base exclusive et exceptionnelle du contrôle continu.
La pandémie a bouleversé le calendrier du bac, et Jean-Michel Blanquer s'est aligné sur les recommandations de la FCPE. Ainsi, l'obtention du diplôme se fera sur la base exclusive et exceptionnelle du contrôle continu sans prendre en compte les notes obtenues durant la période du confinement. Bien sûr, les plus studieux des élèves doivent se sentir lésés, mais il faut bien comprendre que l'assiduité numérique n'est pas égalitaire, que de nombreux élèves n'ont pu suivre un certain nombre d'enseignements en raison d'une « continuité pédagogique » pour le moins « discontinue ».
Cette solution, sans doute imparfaite, était à notre sens la moins mauvaise. La pression va désormais reposer sur les commissions d'harmonisation qui vont devoir prendre en compte le fait que les notations des 1ers et 2es trimestres n'avaient pas pour objectif l'obtention du diplôme. Nous leur demandons une bienveillance accrue, en particulier pour les élèves qui manquaient d'assiduité compte tenu du contexte social du pays depuis décembre.
Nous nous félicitons également du fait que l'obtention de l'ensemble des diplômes soit calquée sur le baccalauréat, à savoir que les CAP, BEP et l'écrit du bac français reposent sur le contrôle continu. En revanche, nous ne comprenons pas pourquoi les oraux du bac français seront tout de même organisés à la fin du mois de juin-début juillet. D'une part parce que nous ne savons pas quand la reprise aura lieu. D'autre part parce qu'à ce moment-là, les élèves auront plus à coeur de participer au deuil national et à renouer lentement avec la « normalité ».
Nous contestons aussi la prise en compte des E3C1 et E3C3 et la solution avancée d’une moyenne des notes de ces sessions. Nous avons en tête les difficultés dans le déroulement des E3C1 comme celles que rencontrent encore certains élèves de première dans les menaces de notes sanctions. Pour les E3C3, c’est toute notre société qui construira l’après pandémie, l’heure sera avant tout aux apprentissages avant toute forme d’évaluation.
Quoiqu'il en soit, la FCPE recommande que dans cette période stressante l'institution scolaire se montre bienveillante et rassurante, et parvienne, malgré tout, à accompagner chacun des élèves vers la réussite.
Laurence Guillermou
chargée de communication FCPE